SOCIETE - Des flics à l'école pour siffler la récré ?
Après l’agression d’une enseignante dans un lycée d’Etampes (Essonne), le ministre de l’Education Gilles de Robien a relancé le débat sur la sécurité en milieu scolaire, en se déclarant favorable à des permanences policières dans les écoles. Loin de prendre souche, l'idée continue de diviser le milieu enseignant.
Faut-il ou non mettre des policiers dans les écoles pour lutter contre la violence scolaire ? Gilles de Robien a fait son choix. Trois jours après l'agression d'une enseignante d’arts plastiques dans un lycée d’Etampes (Essonne), poignardée en plein cours par un élève de 18 ans, le ministre de l'Education nationale a affirmé lundi qu’il souhaitait la mise en place de permanences policières au sein des établissements les plus sensibles, pour permettre aux professeurs de se "confier" à la police avant que des drames ne surviennent.
"Il faut réfléchir avec les ministres concernés et la communauté éducative à l'instauration de permanences au sein même des établissements, a-t-il affirmé. Les enseignants exercent un métier altruiste. Ils donnent, et ce n'est pas pour recevoir des coups de couteau."
"On a trop longtemps tergiversé"
Selon Gilles de Robien, qui assure s’être entretenu avec plusieurs professeurs, les enseignants se plaignent souvent de l’insécurité chronique dans leurs établissements et du manque de formation "à l'exercice de l'autorité dans la classe". La présence de "correspondants de la police ou de la gendarmerie", ajoutée une meilleure formation en matière de discipline et un développement des systèmes de vidéosurveillance, permettrait de changer cette situation.
"On a trop longtemps tergiversé, explique-t-il. Nous ne pouvons pas accepter que des enseignants essaient d'enseigner la peur au ventre et que des jeunes essaient d'apprendre sous un climat qui ne serait pas d'une totale sérénité."
Enseignants et policiers, toujours pas convaincus
Pas sûr, pour autant, que Gilles de Robien parvienne à convaincre les principaux concernés (enseignants et policiers) du bien-fondé d'une telle mesure. Avant lui, plusieurs responsables politiques s'y sont cassé les dents, dont le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy, qui avait dû remiser son projet de "policier référent" en 2004.
Le mélange des genres entre éducation et répression suscite des réticences. "Je pense que ce n'est pas la bonne solution", a vivement réagi hier le secrétaire général de la FSU, Gérard Aschieri. "On ne va quand même pas ouvrir un commissariat dans chaque collège et lycée !", a renchéri le syndicat UNSA-police, guère plus encourageant.
Malgré tout, Gilles de Robien assure qu’il va maintenir le cap. "A chaque fois que l'on prend des initiatives dans ce domaine, il faut faire face à une avalanche de critiques (...) mais je le ferai."
Une information judicaire ouverte contre le responsable de l’agression
Le procureur de la République d'Evry (93) a ouvert hier une information judiciaire pour tentative d'assassinat contre le lycéen responsable de l’agression. Le jeune homme, qui s'est rendu samedi soir à la police, a été placé sous mandat de dépôt et vient de passer sa première nuit en prison. Gilles de Robien a par ailleurs demandé à l'inspection générale un rapport administratif sur le lycée Louis-Blériot, où l’enseignante d'arts plastiques a été grièvement blessée. Hier soir, les jours de l’enseignante n’étaient plus en danger.
Questions :
Réponses:
[Remarque : Le ministre propose trois mesures… ou bien « ces mesures sont double, triples.. »]
[Remarque : Quand le sujet est le même dans la première et la deuxième proposition, on met le deuxième verbe à l’infinitif.
Je suis content que je parte. NON.
Je suis content de partir.
Je suis content que tu partes (pas de problème ici car les deux sujets sont différents).]
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Updated
14 March, 2006
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Dernière mise à jour le 14 mars 2006